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Scarlett si possible
12 décembre 2009

ATTENTION ceci est un message à consonance pathologique

J'ai commencé à écrire en voulant décrire mon problème du jour. Au début l'article s'appelait: "attention, ceci est un message d'angoisse", mais après écriture, le titre est plus exact ainsi.

Le sujet de l'article n'est pas palpitant (mais comme je vous le dis, c'était mon problème du jour): la conduite

Vous allez entrer dans mes pensées
. Avant de vous y risquer, je vous préviens que c'est un voyage étrange. Je me sens totalement folle d'avoir écrit ça comme ça. Mais je vous laisse y entrer, tant pis pour ma réputation.

***

4ème heure de conduite (3ème et 4ème du même coup: ok plus jamais 2h à suivre, notez):

  • Heure 1: cf article      précédent sur l'auto-école, je suis un boulet, je n'arrive même pas à  tenir le volant = désespoir, estime de soi au plus bas
  • Heure 2 (quelques semaines plus tard après avoir été rassurée /ya toujours plus boulet que soi/): un peu de volant puis pédale = tout marche, estime de soi en hausse, confiance en soi ET EN MONITEUR (et chez moi ce point n'est pas négligeable) acquise. Retour à la maison très excitée, sautille de partout et dit à qui veut l'entendre: "aujourd'hui j'ai fait les pédalesssssssssssss" (notez le bon français que j'utilise à l'oral...je sais)
  • Veille de heure 3 et 4: des contrariétés diverses s'accumulent (oui j'entre dans les détails pour vous faire comprendre la suite)
  • nuit de heure 3 et 4: les cauchemars s'accumulent (dont un bien sûr sur moi au volant...enfin je vous passe les détails) = et un petit grain de sable
  • heure 3 et 4: NOUVEAU MONITEUR en place (et op, deux petits grains de sable).      Conscience pessimiste et conscience optimiste se mettent à s'engueuler:

- putain mais non, non, mais nonnnnnnnnnnnnnn dit pessimiste en hurlant de désespoir car moniteur habituel est là et il s'en va avec un autre élève dans une autre voiture

-  passe outre, passe outre, passe… répète optimiste

- Ta gueule

- ARRETE !!! dit fermement optimiste TU ARRETES ! tu te calmes ! Tu l’aimais pas l’autre de toute façon

- … je sais… avoue amèrement pessimiste

- Bon bah voilà, conclue optimiste

Et ça commence : installation au volant blablabla (= moniteur répète tout ce qu’on nous a déjà dit) : pessimiste fait « et bla et bla et bla on saitttttttttttttttttt », optimiste dit : « il est gentil »

Et c’est parti mon kiki avec le volant uniquement le temps de sortir de la ville (me dis-je).

Une minute après à peine, moniteur dit : « tu as l’air timide non ? », On lui répond: « non. ». Et troisième petit grain de sable rejoint les deux autres.

Moniteur pose des questions pour détendre l’atmosphère (je suppose). Optimiste est là et prend le dessus en mode : je suis gentille je suis sympa : « qu’est-ce que tu fais dans la vie ? », « je suis en fac de psycho » (intrusion de pessimiste : « il va croire que les cordonniers sont les plus mal chaussés en te voyant ma pauvre fille »), « à Rennes ? », « oui » (optimiste le benêt dit : « où tu veux qu'on soit si tu vois qu'on est là toutes les semaines ». Pessimiste répond : « s’il nous demande ça, c’est parce qu’il pense qu'on est tellement bête, qu’il croit qu'on étudie à l’autre bout de la France mais que tu t’es inscrite dans une auto-école à l’autre bout ». Et quatre grains de sable, remercions pessimiste. Optimiste coupe l’autre : « il a dit ça sans réfléchir, c’est juste pour faire la conversation »). Mais le mal est déjà fait, un grain de sable qui entre dans l’engrenage ne sort pas.

Plus tard moniteur demande quelque chose (pas retenu). Je réponds : « non, j’essaie de me concentrer car j’ai tendance à oublier que je suis au volant et je me mets à penser… dans la lune ». Pessimiste tire les insultes et tape dans toute la tête : « pourquoi tu as dit ça, pourquoi tu as dit ça, pourquoi tu as dit ça… en plus ta phrase n’était même pas correcte ». Mais Moniteur rit et dit quelque chose comme: « ça peut être embêtant !! ». Optimiste dit : « il est gentil… ». Pessimiste dit : « dieu sait ce qu’il pense en vrai ». Et cinq grains de sable.


Puis plus tard, je dis (et notons que Moniteur n’avait rien dit ni fait comprendre par sa gestuelle ni rien) : « ce n’est pas encore ça avec le volant ». Tout de suite optimiste prend la place centrale et me félicite : « c’est bien d’être honnête avec soi-même, c’est très très bien, je suis fière de toi ». Mais Moniteur dit (pourtant d’un air très neutre et encourageant) : « oui j’ai vu, on va retravailler ça ». Optimiste dit après un long moment de silence : « bah oui, tu l’as dit toi-même ! Il a raison, il a tout à fait raison c’est ce qu’il faut faire et on va pas se tuer pour autant, faut déjà être à l’aise avec le volant… ». Pessimiste arrive en courant et pousse optimiste d’un coup sec : il fait une énorme chute dans le canyon de mes pensées et tombe bas, bien bas. 6 grains de sable. Pessimiste est dans la place.

Arrêt dans une zone industrielle déserte. Explication théorique du « comment tourner le volant ». Conscience générale essaye de faire le poids et d’activer l’attention sur les explications. Ça marche un temps mais sur la fin pessimiste revient et nous refait son : « et bla, et bla et bla, cause toujours tu m’intéresses ». Exercice de « chevauchage de volant » sur une route droite, à gauche et à droite etc. Pendant ce temps pessimiste saute en élastique dans le canyon de nos pensées et récupère optimiste. Ils font un pacte : optimiste prendra place dans notre corps et jouera le rôle de surface, pessimiste restera dans nos pensées. Optimiste est d’accord et commence le travail pour nous mettre sur le mode de surface : je suis sympa, je suis gentille, je sourie même quand je fais mal ».

On repart et optimiste s’installe un peu trop au goût de pessimiste. Moniteur reprend la conversation : « ça te plait de conduire ? ». Pessimiste éclate spontanément de rire très cyniquement dans notre tête. Optimiste fait rire doucement ma bouche dans le réel et répond : « pas spécialement ». Moniteur répète : « pas spécialement ». Pessimiste qui déteste qu’on répète les choses après nous chuchote énervé : « c’est ça ducon! T'as bien compris». Moniteur enchaîne : « qu’est-ce qui ne te plait pas ? ». Pessimiste est très énervé. 7, 8, 9 grains de sable. Ça c’est le genre de questions qui met le feu au poudre et tout le monde s’énerve même optimiste qui contrôle notre corps, néanmoins il veut qu’on se contrôle et respire pour trouver une réponse un petit peu normale : « ça me stresse ». Pessimiste frappe optimiste car il déteste quand nous n’arrivons pas à nous exprimer un peu plus que ça. Moniteur dit : « ça te stresse » (soupir énervé de pessimiste, tout le monde se met sur ses gardes). Moniteur poursuit : « il ne faut pas stresser, ça va aller tout seul ». Optimiste est soulagé : « il est gentil ». Pessimiste crie : « mais t’as fini de dire ça !!!!!!!! ». Moniteur nous fait une petite leçon en comparant la conduite à l’accordéon (je vous passe les détails sur les remarques acerbes de pessimiste là-dessus), expliquant que si on n’a pas envie d’apprendre, on ne pourra pas progresser. Tout le monde lui répond en chœur (même si pessimiste pensait aussi un : « mais tu comprends rien ») que « si » on a envie d’apprendre, mais que voilà si on pouvait s’en passer on l’aurait fait ; seulement dans la vie on est un peu obligé de savoir conduire. Moniteur n’a rien répondu et pessimiste est arrivé en chevalier servant pour damoiselle en détresse (il est méchant c’est vrai mais c’est pour nous protéger qu’il fait ça) a fini par dire à optimiste : « laisse tomber, on n’a pas à se justifier ». Optimiste a acquiescé, la tension est descendue et la confiance est revenue comme toujours quand pessimiste et optimiste sont sur la même longueur d’onde.

Puis plus loin alors que corps et conscience s’étaient unis sereinement, Moniteur a voulu refaire la conversation : « sinon, t’as des passions à part les études ? ». Et attention 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20 grains de sable. Pessimiste hurle d’un cri barbare et écarte ses bras dans toute notre tête pour exploser. Le feu commence. Il veut tendre les bras et étrangler Moniteur en criant : « mais ça te regarde, ça te regarde, ça te regarde connard ! Je t’en pose des questions moi !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ». Optimiste donne l’alerte rouge. Et on appelle l’oxygène à la rescousse (étrange pour éteindre un feu je sais). Optimiste qui heureusement contrôlait le corps, nous fait ouvrir la bouche et grands les narines avant de parler. L’air s’engouffre et se jette sur pessimiste pour lui mettre une camisole et un bon gros scotch sur la bouche. Ils y arrivent vite fait bien fait (question d’habitude) et optimiste fait sortir le mot : « non ». Pas plus pas moins. Moniteur, s’il n’a pas senti l’explosion a senti que ce n’était pas la peine de poursuivre sur cette voie, même s’il a fait une mini-tentative quand même pour obtenir la même réponse. Il a conclu la conversation par un « d’accord » qui a fini par calmer un peu pessimiste. C’était le genre de d’accord qui dit « ok, j’ai compris le message 5/5 je ne vais pas te faire chier plus longtemps avec mes questions ».

Durant le reste du temps, pessimiste avait trouvé un bouc-émissaire pour évacuer la tension : critiquer le précédent moniteur. Enfin critiquer ça va, pas beaucoup non plus. Juste mettre en évidence les divergences entre lui et Moniteur actuel qui disent sur plusieurs points totalement l’inverse de l’autre (tenu du volant, bouger les mains dans le moindre petit virage etc.). C’est mal, mais ça soulage de mettre en avant les failles des autres et l’auto-école (pas que l’ancien moniteur le pauvre) = bourrée de failles. Optimiste reprend le dessus.

La maîtrise du volant redevenue potable, l’heure était venue de se concentrer sur les pédales (pensais-je). Seulement non, d’abord Moniteur se met à faire une explication sur les vitesses. Petit moment de panique de quelques secondes mais optimiste nous rassure : bouger un levier, ça va rien faire. Optimiste est content de cette petite parenthèse sur les vitesses et de fond comme de surface, la joie est là sans plus de tensions. Moniteur nous semble aussi en mode détendu dans le fond (car même si Moniteur a toujours fait office de « détendu » de surface, les épisodes précédents sur ma ‘sauvagerie’ n’a pas vraiment fait régner le positif dans ses pensées à mon avis). Puis après ce petit exercice sympathique, appelons-le récréation, une petite explication (ENCORE !) sur les pédales. En surprenant à mort pessimiste, optimiste a répondu à toutes les questions correctement (et si non, sur un ton de blague qui a plu à Moniteur) à propos de trucs mécaniques sur l’embrayage etc. La confiance en soi était plutôt bonne. La semaine dernière les pédales étaient nos amies et le « je suis trop une boss » avait résonné à nos oreilles.

Et puis, je ne sais pas comment –sûrement à cause du nombre de grains de sable déjà accumulés – ça a tourné au drame. La petite leçon sur les vitesses était en fait destinée à introduire cette leçon dans la conduite. Et conscience générale se rend compte que la semaine dernière on n’avait pas à gérer les vitesses et fait passer l’annonce à tout le monde. Pessimiste entre en action et op, op, op rien ne va plus et la panique entre d’un coup. Il faut gérer un volant déjà pas au top, 3 pédales et des vitesses, débrayer, embrayer, accélérer, freiner, gauche, droite, clignotant, vitesse 1, 2, 3. Le pire c’est qu’il commence à être 10h du matin et le monde se lève. Il y a des voitures, des gens et encore pire : après quelques essais dans une zone déserte Moniteur nous emmène là où des voitures circulent. Moniteur reste zen, surtout que je fais quelques erreurs sur les vitesses. La 3ème ne marche jamais soit je passe en 1ère soit en 4ème. Après une grosse (!!!) frayeur sur route voiturée où Moniteur n’avait pas vu que j’étais en 1ère au lieu de 3ème (franchement après il croit qu’on va lui faire confiance !!!!!) panique. La voiture fait un truc bizarre et on s’arrête en plein milieu. Et là, le trauma sur la 3ème vitesse est enclenché (d’ailleurs Moniteur l’a vu et essaye de dédramatiser les choses par l’humour, ça marche de surface bien sûr). Le fait de toujours oublier d’enlever son pied de l’accélérateur pour débrayer et passer la vitesse n’arrange pas nos affaires (je vous parle même pas de l’angoisse quand j’appuie fortement sur l’accélérateur au lieu de débrayer)… Et puis Moniteur sans le vouloir commence à nous stresser par son « ne reste pas sur l'embraillage quand tu as fini de passer ta vitesse » et son « rapidement » pour passer en 2ème alors qu’il me faut laisser le temps de penser à chaque geste à faire d’abord. Résultats, les erreurs s’accumulent. Sa petite remarque sur le fait de retirer rapidement son pied de l’embrayage m’embrouille la tête. Il m’a fait peur à me dire que « sinon la voiture n’allait pas suivre ». Je commence à le retirer comme une furie. Les pédales qui étaient mes amies ne le sont plus. Moi qui jusqu’alors faisais son maximum pour être douce avec elle… changea du tout au tout. Rapidité, brutalité entrainèrent multiples calages. Et Moniteur faisait de plus en plus de silence à chacun ce qui n’arrangeait pas la voix de pessimiste en train de dire : « il te critique là, il ne t’aime pas, il trouve que t’es une merde ». Les grains de sable dans toute cette histoire passèrent bien à 60.


Moniteur nous arrête. Il me demande mes impressions. Je lui répète pour la énième fois que « tout ça c’est plus facile à dire qu’à faire ». Il se veut rassurant : « c’est tout à fait normal, c’est pas trop mal, tu t’en es bien sortie etc. » On veut bien croire que c’est normal, c’est évident, mais on peut douter sur le « bien sortie ». Moniteur nous dit donc que c’est normal et que ce sont des automatismes qui s’acquièrent. Plus on s’entraînera plus ça rentrera. Conscience générale acquiesce : « bien sûr, je sais ». Mais optimiste n’est plus là et s’est rangé avec pessimiste. Ils n’ont qu’une seule envie c’est de dire : « mais je suis trop nulle !!! ». Mais conscience générale nous connaît bien et à sceller notre bouche. Dire ça, ouvrir la bouche donc, ouvrirait les vannes des yeux pour faire passer les larmes, faire passer les larmes ouvriraient les vannes pour faire passer l’angoisse de pleurer comme une conne pour rien et tout irait très mal par la suite. Les grains de sable passent à 80. Moniteur pendant ce temps poursuit son discours rassurant mais personne ne l’écoute trop accaparé par les paroles de pessimiste qui comme toujours prend les choses en main dans cette situation : calme, calme, calme. Ça passe. Optimiste répète que oui, bien sûr c’est normal de ne pas tout assimiler. Moniteur aussi le répète même si en même temps il pose des constats qui se veulent pour nous critiques : « tu vois, tu dois tout décomposer, donc quand tu t’occupes des pédales, tu oublies complètement le volant, tu oublies les pédales pour les vitesses… c’est normal ». Pessimiste me souffle : « il veut te pourrir, il veut te pourrir ». Les grains de sable sont à 90. Optimiste dit « mais non, il dit « tu » comme il dirait « on » c’est pas nous pour ce que nous sommes, c’est un tu en général ».

Il est 9h47, marre-attitude. Moniteur se met en mode paternel. Il continue de nous rassurer par un discours général. Nous le sentons en accord avec ses paroles dans sa pensée. Pessimiste n’intervient plus et nous sommes rassurés. Moniteur dit : « on est reparti ! » et nous lui répondons avec grand espoir : « on rentre? ». Conscience générale nous lance un petit discours philosophique sur cette phrase : c’est fou comme rentrer, même à l’auto-école, peut faire retomber la pression. Moniteur prend les pédales et me laisse volant, clignotant et boite de vitesses. Le fait de rentrer me fait décompresser et comme par hasard j’arrive à tout faire sans aucun problème (ou presque). Moniteur rit et fait la remarque : « bah pourquoi tu y arrives sans problème maintenant ? … c’est parce que t’as un truc de moins à faire ? ». Pessimiste rebondit : « il te prend pour une arriérée ! ». Et 95 grains de sable dans l’engrenage.


Moniteur nous fait s’arrêter sur un bas côté (encore !), 97 grains de sable. Il avait dit qu’on rentrait ! Il nous sort notre fiche et commence à la remplir sur : qu’est-ce qu’on fera la prochaine fois. Puis il nous dit après notre ‘c’est angoissant’ venu après son ‘t’en as pensé quoi ?’ : « t’as peur de quoi ?». 98 grains de sable. Optimiste prend les choses en main pour faire parler ma bouche. (Ça aurait fait quoi de dire : j’ai peur de moi et de mon non-contrôle de voiture ayant une tendance à croire que les objets ont une âme…). Les vannes des larmes commençaient dangereusement à s’ouvrir. On contrôle tout ça par un bon plantage d’ongle discret dans la main. Cette diversion marche toujours et pessimiste et optimiste sont en alertes autour de notre main, l’un pour arrêter la douleur, l’autre pour continuer. Personne ne pense plus aux grains de sable. Ma bouche a donc dit : « j’sais pas… » (Ça c’est ce qu’on dit pour se laisser le temps de trouver une réponse-fuite) « de me scratcher dans un mur ou dans une voiture ». Moniteur dit : « bah je suis là pourquoi moi ? Tu t’inquiètes pas, au moindre truc et je suis là, je freine » etc. Pessimiste écoutait quand même d’une oreille et répondait : « c’est ça ouais ! Et tout à l’heure t’as rien vu. J’ai pas confiance en toi. J’ai pas confiance en toi. J’ai pas confiance en toi… ».

Le « bon bah voilà » mit fin à la torture. Je compris enfin que si on s’était arrêté en pleine ville c’était pour prendre l’élève suivante. La fille prit la place au volant. Toute détendue, toute pleine d’humour, toute gentille alors que Moniteur fumait sa clope dehors, elle m’a demandé « ça s’est bien passé ? ».

Rien que ça et les 100 grains de sable furent passés. Un petit rien qui me rappela à quel point je pouvais être bizarre et qu’encore une fois je n’avais pas eu un comportement normal car elle était normale, moi pas. Alors qu’elle me ramenait à l’auto-école avec zèle, je commençais à m’auto-analyser. Pourquoi tu n’arrive pas à être détachée ? Ce n’est qu’un mec qui pose des questions toutes simples, lui répondre ne va pas changer la face du monde. Et ses mots ne sont pas là pour t’atteindre mais pour t’aider. Ce n’est qu’une voiture, du métal et ça se contrôle. Mais non, c’est pas comme ça que ça marche.

Passage de la porte de la maison. A 100 grains de sables passé, il a suffit d’un seul clic pour ouvrir les vannes des larmes. Bien sûr ce n’était pas seulement la conduite, c’était aussi toutes les contrariétés de la semaine passée. Et puis la prédiction des contraintes futures qui arrivent à grands pas.

Pleurs, chocolats, tasse de thé et écriture d’un long article. Il fallait bien ça pour se remettre d’aplomb pour affronter le futur tout. C’est ainsi qu’on met conscience pessimiste et conscience optimiste au fond du canyon et arrêter ces dialogues incessants pour ne plus penser à rien.

 

 

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Commentaires
E
Merci les filles pour les encouragements!<br /> Gros bisous à vous 2.
B
allez courage!!!! j'ai vraiment trop aimé ton article... ça se lit tout seul.. que du régal !!!!!!<br /> A bientôt<br /> Ta boli
M
J'imagine qu'on a tous vécu ça... Tu résumes bien. J'aime l'idée des grains de sables qui s'accumulent dans la machine, J'aime la chute, j'aime cet article :)<br /> <br /> Tu vas l'avoir ce foutu permis !
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