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Scarlett si possible
8 mars 2011

Continuer.

Je n'y arrive pas. Je crois que je ne vais pas y arriver surtout. A quoi bon? Je ne vois plus l'intérêt. Ce serait uniquement pour moi que ça n'aurait pas plus de finalité. Ce serait pire. Je sais bien comment me mettre sous terre, comment m'empêcher de respirer. J'ai besoin de reconnaissance là, tout de suite. Et je n'en croirai pas un seul mot. De toute façon, rien ne vient. Pas même dans un futur proche, encore moins éloigné. J'ai rêvé. J'ai fait ma putain de crise d'hallucinations. Avec mes chevilles, mes chevilles de baleine. Mais à quoi ça me servira tout ça quand je serai noyée dans la banalité. Je garderai un sourire moqueur pour cette idiote d'aujourd'hui. Ma pauvre fille, faut te réveiller. Pourquoi tu perds ton temps avec ces conneries? Tu peux pas vivre normalement comme tout le monde? Tu peux pas te contenter de ce que tu as? Tu préfères tout inventer plutôt que de chercher à améliorer ton univers si étriqué. Mais tu sers à rien. Quelle belle situation. Et après, après l'inutilité devient le mot préféré de ta crise existencielle. Ce qu'on cherche, on trouve, tu le sais bien pourtant.

C'est nul ce que tu fais, c'est nul. Faudrait réagir. Je réagis. Pour combien de temps? Quoi tu veux que je me laisse tomber c'est ça? Parce que je peux le faire tu sais, tu sais que je peux. Tu veux que je te montre comment je peux me foutre en l'air? Arrête de me provoquer! Pourquoi j'peux pas juste me questionner sur ce dilemne d'avenir, simplement. Normalement. Tu peux ou tu peux pas? Pourquoi tu m'emmerdes comme ça? Mais non, faut jouer avec les extrêmes. Et vla que tu me parles de sauter dans le néant pour s'y perdre. Néant pour néant, ça changera pas grand chose tu sais. Oh c'est trop facile. Tu fuis là. Tu te caches. Oui et alors? Ben arrête de te plaindre, tu peux ça, tu peux? Non. J'veux pas, j'veux pas, tu comprends pas? Pourquoi tu le fais exprès? Et tout ça c'est de ta faute à toi. Moi j'y arrive pas, j'y peux rien. Je rêve, je tombe, j'en ai besoin. Tu te fais mal. Tu sais pas vivre normalement. Personne ne m'a apprit. Parce que tu crois que les gens savent tout? Parce que tu crois que moi je sais tout? Je croyais. Je croyais, mais nous ne sommes que deux mouches à merde. Tu sais qu'on a besoin des autres. Mais j'veux pas. J'm'en fous pas mal de ce que tu veux ma fille. Tu crois que tu vas me forçer? Mais et toi? Tu crois que tu vas me faire tomber?

J'voudrais te croire tu sais, mais là j'y arrive plus. Je peux pas me contenter de ça. T'existe même pas! Qu'est-ce que je fais? Mais tu rêves! Encore? Encore. Fais-moi arrêter. J'veux pas vivre comme ça, je veux que tu m'arrêtes. OH! Tu m'écoutes?

Faut juste continuer ma fille. C'est ça ou tu abandonnes. Tu te taillades, tu t'étouffes, tu t'empoisonnes, tu sautes dans le vide, en plein dans ton néant, celui qui t'appelle. Je sais que tu pourrais. Je te connais. Mais tu veux abandonner toi? Avec tes putain d'espoirs que tu te trimballes au cou! Tu n'es qu'humaine, et tu transpires, tu souffres, tu peines à porter ce fardeau. Et même si tu connais déjà la fin, même si tu sais que tout ça n'aura servi à rien, on va continuer. Et tu sais quoi? A la fin, à la fin de toute cette connerie de vie, on se regardera, on se souriera et on dira, enfin, oh enfin libéré, on se dira qu'on avait raison. Mais on aura essayé. Avec ces espoirs de verre brisés un à un après une longue chute sur un plateau de plus en plus fissuré.

Faire du déni mon ami. Je peux. C'est le jeu, c'est juste le jeu. T'as commencé alors tu continues. Si tu veux, tu arrêtes de rêvasser, et tu déplaces quelques pions. Faut bien le faire pour finir la partie, après tout c'est toi qui a raison. Oui j'ai raison. Personne ne veut y rester l'éternité. Joue, vas-y, fais semblant. Attrape la réalité et convaincs toi que ça ne t'a pas fait mal d'y mettre les deux pieds quand tu t'es scratché sur sa route. Vas-y, amuse-toi. Fais semblant. Tu sais que c'est celle-la ton histoire la plus fictive. Tu sais que c'est ta vraie vie la plus idiote, celle où tu te coinces, où tu t'enfonces. Tu vas finir perdante, mais fais-toi du mal, vas-y. Je veux juste rêver. Tu veux tomber? Oui. Alors va! Appelle-la, ta belle réalité.

Pourquoi tu es en colère contre moi? Je veux juste accélerer la chute par les deceptions. Tu ne peux pas le faire, tu resteras accrochée avec ta connerie levée vers le haut, comme si quelqu'un allait t'attraper. Tout le monde s'en fiche ma fille. Tu crois qu'ils sont pas assez occupés, comme toi avec leur propre personne? Hein? Hein? Tu crois qu'ils sont sérieux quand ils parlent de toi?

Mais toi tu ne veux pas douter de nos autres mondes. Je te l'ai dit que ça ne servait à rien. C'est nul, juste nul. C'est mieux que ta réalité. Non, c'est là où tu as tord. Je n'arrive plus à me mentir. Je n'arrive plus à rêver. Les autres vont le faire pour moi.

Qu'est-ce que je disais? Tu n'arrêteras jamais de leur faire confiance. Alors amuse-toi, vas-y, avance. Je ne suis pas énervé. Je suis lassé de te voir remettre sans cesse le couvert. Mais fais, fais. Quand tu t'ennuieras, tu sais que je t'attendrai juste ici, les bras grands ouverts.

Jusqu'à quand hein? Jusqu'à quand tout ça?

Je te l'ai dit. Arrête de donner tes espoirs en forme de tickets de manège au Monsieur des montagnes russes. Après on verra.

Mais tu sers à rien. Tu donnes des conseils minables, et tu ne sais même pas comment faire. J'veux bien arrêter mais...

Tu sais comment. Maintenant tais-toi et joue encore. Quand t'auras de l'abandon en monnaie d'échange, on en reparlera.

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Commentaires
C
et de la douceur, aussi<br /> Cdm
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