Desperate aupair.
La nuit et journée dans la peau de la mère au foyer se sont bien passées. On a frappé à ma porte (oui frappé) une minute après la sonnerie de mon réveil (donc 7h20), même si j'étais réveillée depuis bien longtemps à l'entendre courir essayer d'allumer la télé tout seul (et ce fut un échec). Et hallucinez si vous voulez, mais il a fait de beaux dessins tranquillement dans sa chambre en m'attendant.
Faut dire que l'aîné n'était pas là. Et tout change sans lui.
La pluie et le froid étaient au rendez-vous toute la journée. Mais nous nous sommes promenés quand même dans la forêt. Ils sont tombés sur le chemin trois bonnes fois chacun, dans le chemin boueux et trempé. Ils ont bien entendu marché dans les flaques avec leurs chaussures - après avoir refusé avec obstination de mettre leurs bottes de pluie avant cela. Puis, étant obnubilée par l'idée de faire un pique-nique, j'ai lancé la construction d'une tente géante dans le salon avec les draps tout propres (ouh, si Nanny C m'avait vu, elle aurait piqué sa crise). Et j'ai fait un repas délicieux que nous avons mangé avec la radio à fond les ballons. Well. Pour résumer, la phrase qui est sortie en boucle: THIS IS FUN.
Petit s'est endormi en 10mn chrono pour la sieste, et 3h durant. Moi je dis, merveilleux. Ok, j'aurais dû le réveiller. Mais bon...voilà quoi.
Et après avoir regardé un super film (le top pourri des films à la power rangers), j'ai à peine eu le temps de me creuser la tête pour trouver quoi faire, que H-mum était là, avec tout plein de cadeaux même un stylo pour moi.
Stylo agrémenté d'un "je sais que tu aimes écrire" qui a prouvé qu'elle sait mettre son nez dans mes affaires quand elle veut.
Mais bon, je ne lui en veux pas bien sûr, étant donné que j'ai lu la lettre de Nanny C hier. Lettre dont elle n'a fait aucun commentaire et moi non plus. Même si j'ai insisté sur TOUT ce que j'avais fait avec les garçons, surtout les choses merveilleuses, et j'espère qu'ils s'empresseront d'en parler dès qu'ils auront fini de jouer avec leur nouveaux jeux DS.
Notez que j'ai appris le salaire de Nanny C: 1000 livres la semaine.
Comprenez donc que je n'ai plus aucune pitié pour elle, ni remords de l'avoir laissée seule tout le week-end alors que je les entendais piquer des crises monstrueuses en bas.
Et de ce fait, je peux aussi comprendre qu'elle tache de se justifier et de faire passer tout son travail pour le lourd, en racontant que je n'ai travaillé que trois fois, et qu'elle a fait tout le reste. Et qu'elle est donc payée à juste titre.
Genre.
Bref. N'en parlons plus.
Mais juste une dernière chose: j'ai réduit en miette la carte de visite qu'elle m'avait donné.
Voilà voilà, Amaelys, Crevette, Claire à l'occasion. Merci pour la visite.
Je vais finir ma semaine dans le blues aupairien le plus complet. Mais je survivrai.