Et une bonne entrée dans la semaine

Comme il se doit, avec ces sales gosses qui m'ont bien, bien, bien énervé.

Je n'ai pas de patience. C'est un fait. Pas même avec la nounou. Surtout pas avec elle. Mais elle a compris le truc (enfin!), c'est plus la peine de me parler, je ne réponds pas. Et elle a enfin compris qu'elle n'est pas ma boss, et que si je n'ai pas envie d'aller au parc, je n'y vais pas. Après une semaine à l'avoir supporté se ramener et dire "vous allez jouer 20mn au légo, pars 30mn au parc", j'ai craqué. Que voulez-vous c'est bien normal.

Et de toute façon, elle l'a dans la face parce que tout le week-end (c'est-à-dire mon temps off), ils ont été infects et 2/3 se sont balancés au sol en chialant et hurlant mon nom de désespoir (true story, j'en rajoute pas). Et ce matin j'étais dans la salle-de-bain et j'ai entendu mon petit dernier qui lui disait qu'il ne voulait pas la voir, mais qu'il me voulait moi (je vous dis pas à quel point j'exultais derrière ma porte).

Le truc avec les gosses c'est qu'ils sont quelque peu contradictoires. Du genre ils disent à tout le monde qu'ils m'aiment mais dès que je suis seule avec eux alors là, ils m'en font voir de toutes les couleurs. Ils m'ont attendu tout le week-end et nous voilà lundi matin, leur petite vengeance personnelle pour les avoir ignoré durant 2 jours. Le pire c'est que je me tue à la tache pour leur faire plaisir, et résultat je me prends des remarques en pleine tronche. Je les sépare dans leur bagarre et résultat ils se liguent contre moi. Je soigne leurs blessures de guerre, ils me foutent du sang partout sur le bras.

Et ce midi j'étais tellement à bout que j'ai sérieusement pensé jeter la carafe d'eau à la figure de mon cher petit.

Le pire c'est qu'après ils se ramènent pour jouer: oh allons au parc, c'était tellement amusant l'autre fois. Oui. C'est vrai qu'on s'est bien amusé mais ce jour-là vous étiez gentils, et je n'avais pas la haine contre vous. Parce qu'ils ne comprennent pas que je ne digère pas leur comportement en un clin d'oeil. J'ai vraiment du mal. ça me reste en travers de la gorge; mais je sais que ce n'est pas bien, qu'il faut tourner la page. Mais je ne peux pas être aussi rapide qu'eux. Et là franchement je n'ai pas envie de jouer au loup, ou d'inventer des histoires, ou de me tuer les pieds à grimper dans un arbre et à jouer au football.

Bref. Ce soir, nanny C se barre et c'est tant mieux. Elle me fait toute une histoire comme quoi elle va rester jusqu'à ce que le petit s'endorme. Genre je ne les ai jamais mis au lit. Non mais elle croit quoi celle-là? Mais pas d'histoire, je me contrôle. Je reste calme, zen, sereine.

Le fait est que j'en ai 2/3 toute la journée de demain. Priez pour qu'ils se soient calmés. Priez aussi pour le soleil; il suffira de remplir la piscine et basta, ils pourront faire mumuse joyeusement sans me prendre la tête. Enfin, je suis sûr que sans sa couche, le gnome trouvera le moyen de dégouliner dans l'eau (oui, il a des problèmes intestinaux en ce moment).

J'ai peur pour ma vie. La semaine commence mal.

Pourquoi sont-ils déterminés à toujours tout gâcher alors que ça se passait bien?

Surtout pour ma dernière semaine!

J'aime pas les gosses. Ils sont mon plus grand cauchemar. Voilà.

Comments

[Amaelys]

Mince ! Tous ces jours sans nouvelle, j'ai bien cru qu'ils t'avaient eue ! Parce que oui, les enfants, c'est le contraire des serpents, araignées et plantes carnivores. Ceux qui vivent avec ces derniers affirment qu'en dépit de la croyance populaire, ce sont les créatures les plus agréables au monde (tiens, regardez mon Ursule, fait-on plus sympathique ? Nous assume pas de ses discours, bouge pas d'une pousse et passe son temps à gober le soleil faute de gober les mouches). Les enfants, c'est quand on vit avec qu'on réalise que Ricoré, Mamie Gateau et Herta nous ont grandement trompés, pauvres naïfs que nous étions.

Non mais tu sais comme c'est : notre avis ne change pas chaque jour, mais chaque minute : on les déteste et la minute d'après, on les adore (bon, d'accord, plus souvent dans l'autre sens :p). Peut-être même qu'il faudrait envisager que, pour cela, il pourrait être possible qu'eux soient, comme qui dirait, "comme nous". Ouais, je sais, répugnant. C'est désagréable à vivre, bien spur, mais bon, dans ton cas, c'est encore l'affaire d'une semaine seulement !

Quant à moi, je termine ma semaine de travail... et curieusement, je me dis que je pourrais peut-être tenir trois jours de plus avant mes jours de congé, là ! (t'sais, histoire de faire tout de suite les sales petits trois jours qui me font ma semaine et demi de travail restante) Ben oui, après trois jours de gueule plus ou moins mutuelle, on est redevenues copines. Ah la la (c'est fou comme on dit "Oh la la", nous français : on grogne toujours quand on nous caricature avec des oh la la partout, mais pour ma part, c'est quand même souvent, et c'est vrai que les autres langues n'ont pas d'équivalent), mon pauvre coeur, heureusement qu'il ne reste qu'une douzaine de jours...